A droite, c'était la semaine ou jamais.
Les candidats de la droite et du centre qui souhaitent présenter leur candidature à la primaire du parti avaient jusqu'au 30 août pour se déclarer. Les Républicains, qui peinent depuis 2017 à s'accorder sur l'idée d'organiser ou non une primaire testeront en ce mois de septembre les candidats déclarés auprès des électeurs afin de voir si un "candidat naturel" se dégage du lot. Affaire à suivre, mais le principe d'une primaire semble désormais de plus en plus acquis.
Du coup, cette semaine, les ténors de la droite ont monopolisé l'espace médiatique. Pour les annonces, la règle était évidemment de faire ça en région, chacun dans son fief. Michel Barnier, a fait l'annonce dans le 20h de TF1 en direct depuis la Savoie, proposant d'incarner le "Président qui fera respecter la France". Plus au sud encore, le député des Alpes Maritimes Eric Ciotti a lui aussi franchi le pas, à l'occasion d'une interview chez Jean-Jacques Bourdin, auprès duquel il a exposé sa ligne "un projet de droite, pour que la France reste à droite". Plus surprenant, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, qui faisaient durer le suspense depuis des mois, ont quant à eux annoncé qu'ils ne se présenteraient pas, pour ne pas "ajouter de la division à la division". Valérie Pécresse, qui avait déjà annoncé se présenter à la primaire au lendemain de sa victoire aux élections régionales en Ile-de-France, a fait sa rentrée politique à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, revendiquant la filiation chiraquienne.
La gauche fait, elle aussi, sa rentrée
Les socialistes se sont quant à eux réunis, ou plutôt retrouvés, à Blois, à l'occasion de leurs journées d'été. Pour Olivier Faure, la tâche n'était pas aisée. Premier objectif : regagner le soutien des militants en prévision du renouvellement de son mandat de premier secrétaire, à la mi-septembre. Mais il lui a surtout fallu batailler sur la désignation du candidat du PS pour la présidentielle. Si les bruits de couloirs laissaient entendre qu'Anne Hidalgo aurait pu être désignée d'office par la direction du parti, Stéphane Le Foll a obtenu l'organisation d'une primaire interne. Ce dernier, qui dénonçait une absence totale de débat au sein du parti, entend porter le camp des hollandais en 2022.
Le gouvernement en ordre de bataille pour 2022
Du côté du Gouvernement, la rentrée s'est faite tournée vers 2022, même si l'exécutif se défend toujours publiquement d'y penser. En coulisses, tout semble s'activer, même s'il faut dire qu'Emmanuel Macron croule sous les dossiers : Afghanistan, Pass Sanitaire, vaccination, dernières réformes à mettre en place, préparation de la présidence française de l'UE ... C'est Clément Beaune qui a tiré le premier. Dans une longue interview accordée au Monde, le Secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes a contesté toute accusation de droitisation du quinquennat et revendiqué les valeurs de gauche défendues par la majorité. Bruno Le Maire, a lui aussi réitéré son soutien à la candidature du Président de la République en appelant à sa réélection lors de l'université d'été du Medef.
L'image de la semaine
La réunion, un peu kitsch, des amis d'Eric Ciotti. Personne n'est parfait.